Alors que l’urbanisation arrache les racines qui nous connectent avec la nature, le changement climatique, la pollution et les catastrophes naturelles s’accélèrent. Les villes se mènent à leur propres pertes. Seul un développement durable des villes qui consiste en la maîtrise de leur environnement leur permettra de perdurer.
Les villes sont les premières sources et victimes de la pollution
Les zones urbaines produisent 70% des gaz à effet de serre de la planète alors qu’elle ne représente que 50% de la population mondiale. De plus ce problème va s’exacerber dans le futur car les zones urbaines devraient représenter 70% de la population d’ici 2050.
En ce qui concerne les particules fines, responsables de plus de 4,6 millions de morts en 2016 dans le monde, elles sont prépondérantes dans les villes. Elles seraient créées à 80% par des activités humaines de type trafic automobile, industriel et combustion de fioul à usage domestique.
Les zones urbaines, en plus d’être les principales coupables du réchauffement de la planète, vont en être les principales victimes.
Le réchauffement de la planète, en augmentant l’évaporation des océans, augmente la fréquence et l’intensité des pluie. Cela aggrave les cas d’inondations et de glissements de terrains. D’autre part, la hausse des températures augmente les cas d’îlots de chaleurs urbains (élévations localisées des températures) et la sécheresse qui contribue aux feux de forêts. Toutes ces catastrophes menacent la vie et les infrastructures des villes.
Espaces verts pour capturer la pollution et réduire le réchauffement
Multiplier et étendre les espace verts permettra aux villes de capturer le CO2 et les particules de pollution. Les arbres et plantes ont la capacité de séquestrer ces formes de pollution.
Introduire et développer l’agriculture dans la ville permet également de réduire la production de pollution. Cela raccourci la distance entre les producteurs et consommateurs et donc les transports et les émissions de CO2 et pollution associés. De plus, l’ombrage de la canopée tempère la chaleur dans les villes. L’ombre empêche la hausse de température causé par le contact des rayons du soleil avec les surfaces urbaines. Ce même principe s’applique avec la présence de jardins sur toits qui protègent les bâtiments de l’exposition directe au soleil. Cette contribution a été mesuré et s’élèverai à près de 11% de refroidissement.
Maîtriser et exploiter les inondations
La nature des sols qui caractérisent les espaces verts permet d’augmenter leur taux d’infiltration et par conséquent réduire les risques d’inondations. Afin d’en tirer plein avantage, les zones basses qui sont les plus inondables devraient être utilisées pour développer des espaces verts plutôt que pour de la construction immobilière. De plus, des cuves de récupération d’eau d’inondation et de pluies peuvent y être installées et utilisées pour l’irrigation des cultures.
Maximiser le recyclage urbain
L’eau de pluie n’est pas la seule qui puisse être réutilisée. Bien que cela soit complexe, il est possible d’utiliser les eaux usées et donc d’éviter les émissions dus au traitement de l’eau.
D’autre part, le compostage de déchets organiques peut produire des fertiliseurs non chimiques. Cela réduit à la fois les émissions de méthane liées aux décharges et celles liées à la production de fertiliseurs fait à partir de pétrole.
Conclusion
L’impact environnemental du développement des espaces verts et de l’agriculture dans les villes est indéniable. Il est bénéfique pour l’avenir de notre planète et le confort de la vie urbaine. D’autant plus que l’agriculture urbaine présente également des avantages au niveau social et sécurité alimentaire que nous avons couvert dans d’autres articles.
Sources :
https://journals.openedition.org/factsreports/5650#tocto1n3
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2405844019300702
https://www.nature.com/articles/s41598-019-48057-9.pdf?proof=true
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1352231015303320
https://www.airparif.asso.fr/_pdf/publications/Rapport_ZFE_agglo_synthese_20190401.pdf