De nombreuses études conseillent la réduction de la consommation de viande pour notre santé. Il a également été démontré que sa production nuit à l’environnement. De plus, il existe une demande grandissante pour des produits végan. Il est donc vital d’identifier des alternatives à la viande qui soient saines, durables qui puissent être acceptées par les consommateurs.
Une alternative végan qui ressemble à la viande
La mycoprotéine est l’alternative la plus similaire à la viande et donc la plus acceptable par les consommateurs. Comparativement aux protéines végétales traditionnelles, la mycoprotéine ressemble davantage à la viande d’un point de vu aspect, goût et consistance.
La plupart des types de viandes populaires peuvent être reproduits et certifiés végan avec la mycoprotéine. Un vaste choix est disponible de l’hamburger au poisson frit en passant par les nuggets ou les tranches de jambon.
Les alternatives à la viande qui sont végan et à base de mycoprotéines n’existent que depuis peu.
Initialement ces produits étaient majoritairement végétariens à cause de leur contenu en œufs. Mais à présent certains sont 100% végan grâce à l’utilisation de protéine de pois.
Nutritionnellement riche et compatible avec les régimes
En ce qui concerne les macronutriments (glucides, protéines et fibres) , la mycoprotéine contient peu de graisses, et beaucoup de protéines et fibres. Pour les micronutriments (vitamines et minéraux), elle contient peu de sodium et est une bonne source de zinc, sélénium, carotènes et antioxydants. Cependant elle contient peu de fer et vitamine B12 comparé à la viande rouge.
Si on considère la mycoprotéine comme source de protéine viable, la qualité de cette dernière est primordiale. Les protéines de la mycoprotéine consommée sont plus facilement assimilables dans notre corps par rapport aux protéines de plantes. Comparées à celles du lait, l’assimilation est similaire.
Grâce à son taux faible en graisse et élevé en fibre, la mycoproteine a un profil nutritionnel avantageux pour les régimes.
En étant moins grasse et donc moins calorique que la viande la mycoprotéine permet d’éviter l’excès de consommation d’énergie. En ce qui concerne les fibres, elles seraient responsable du degré élevé de satiété que procure la mycoprotéine.
Supérieure à la viande pour l’environnement
La mycoprotéine est bien supérieure à la viande sur le plan environnemental. Elle génère au minimum 10 et 4 fois moins de carbone que, respectivement, le bœuf et le poulet. Elle utilise également 10 et 20 fois moins de terre et d’eau que la production de bœuf.
Mais le potentiel environnemental de la mycoprotéine réside dans sa capacité à recycler les déchets agroalimentaires et les eaux usées. Certains déchets agroalimentaires peuvent être recyclés en tant que nourriture de bétail mais ce n’est pas possible pour tous. Dans ce dernier cas, les déchets agroalimentaires concernés peuvent être utilisés pour la production de mycoprotéine.
Le son moulu, la drêches de distillerie et les déchets pré-consommation en sont des exemples.
Quant à l’utilisation des eaux usées, elle est plus complexe pour des raisons sanitaire. Mais une fois proprement intégrée dans le système, le potentiel d’économie d’eau serait substantiel.
Conclusion
Le futur de l’alimentation saine, durable et végan est intéressant. Le développement des technologies pour la production des protéines microbiennes a notamment fait de grands pas ces dernières années. Parmi celles-ci les mycoprotéines présentent déjà une belle proposition et pourraient devenir encore plus attrayantes si le système pour leur production continue à être optimisé pour atteindre son plein potentiel.
Sources :
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0959652620300056
https://link.springer.com/chapter/10.1007/978-3-319-66981-6_17